Edition n° 717 Mardi 9 Janvier 2007 Dégroupage FREE, 4 ANS DE DEGROUPAGE (Episode 2) Deuxième épisode de la série spéciale « quatre ans de dégroupage ». Avec aujourd'hui l'évolution de la qualité de service en zone dégroupée. Non pas depuis les débuts du dégroupage, étant donné qu'il n'existe pas à notre connaissance de chiffres publics sur les premiers semestres, mais depuis la mise en place du site Frimousse.org, soit depuis un peu plus de deux ans et demi (mai 2004). La méthodologie utilisée pour mesurer la qualité de service est assez simple : toutes les 15 minutes chaque DSLAM en production est testé, ainsi que ses passerelles. Si l'une de ces mesures échoue, le DSLAM est supposé au moins partiellement non joignable. À l'inverse, si toutes ces mesures sont OK, le DSLAM est supposé joignable. Le taux de joignabilité est le rapport entre le nombre de tests où les DSLAM sont trouvés joignables et le nombre de tests faits. Petit tableau récapitulatif de l'évolution ainsi mesurée du taux de joignabilité des zones dégroupées, par semestre depuis l'été 2004 : 2004/2 Nombre de tests (en millions) 2005/1 24 99,85 % 2005/2 25 99,89 % 2006/1 29 99,93 % 2006/2 35 99,94 % < > > > > 99 % 99 % 99,80 % 99,95 % 99,99 % 20 99,82 % Taux de joignabilité Et, en image, la représentation de l'évolution du taux de joignabilité par département, semestre après semestre : [Il convient de noter que, plus le taux de joignabilité est élevé, plus les éventuelles situations particulières sont exacerbées. Ainsi, au cours des deux derniers mois, la saturation du lien vers le répartiteur de Voiron en Isère a été responsable de plus de la moitié des injoignabilités constatées.] Cette chronique a été élaborée par Martin Lafaix à partir de données provenant des sites Francois04.free.fr et de Frimousse.org. Pas si vite VOUS ALLEZ OÙ AVEC CE COURRIER ? Annoncé fin octobre (cf. http://www.aduf.org/archives/pdf/0670.pdf) et activé avec le firmware version 1.2.1 (cf. http://www.aduf.org/archives/pdf/0714.pdf), l'option « blocage du SMTP sortant », appellé également « filtrage du port 25 », laisse un grand nombre d'entre nous dubitatif. Rassurez-vous, pas besoin d'être ingénieur informatique pour comprendre cette option désormais présente dans notre console de gestion (cf. http://subscribe.free.fr/login) à la rubrique FONCTIONNALITÉS OPTIONNELLES/Fonctionnalités optionnelles de la Freebox (sur la ligne Autres fonctions cliquez sur le lien Configurer). Explications... D'abord, qu'est-ce qu'un serveur SMTP ? Lorsque je clique sur le bouton Envoyer dans mon Outlook Express, Thunderbird ou tout autre logiciel de messagerie, les voeux que je viens de rédiger à l'attention de tatie Jeanine ne lui seront pas adressés directement. A l'instar du courrier traditionnel, vous savez, le timbré ;-), mon « Bonne et heureuse année 2007 » électronique transitera par un intermédiaire, une sorte de bureau de Poste virtuel appelé serveur SMTP. Schématiquement, c'est un ordinateur du réseau de Free (les autres fournisseurs d'accès ont également le leur) affecté à la collecte et à la distribution du courrier. Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l'un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. Vous êtes sur Internet ;-) Toutes les marques de commerce, marques de service, logos et autres marques qui pourraient apparaitre dans cette newsletter appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Second élément : toute information entrant ou sortant de votre ordinateur suit un chemin spécifique selon sa nature. Lorsque que je navigue sur Internet, l'information entrante, c'est-à-dire, la page que je souhaite afficher à l'écran arrive chez moi par une entrée virtuelle, la porte 80. Lorsque je reçois un email, il me parvient via la porte 110. C'est une convention, à chaque protocole utilisé est associée une porte... ou plutôt... un « port »... 80 pour le HTTP... 110 pour le POP, protocole de réception d'emails... etc, etc... et... port 25... pour le SMTP, protocole pour l'envoi d'emails (cf. http://www.commentcamarche.net/internet/port.php3). Enfin, dernier acteur de notre scénario : le PC zombie. Un PC zombie est un ordinateur infecté par un « malware », un « spyware », bref, un virus. Ce logiciel malin va utiliser une connexion à Internet à l'insu de son propriétaire pour effectuer des opérations potentiellement répréhensibles... dont l'envoi de courriels non désirés, en anglais, du spam. Sans que vous vous en rendiez compte, votre « machine » peut ainsi envoyer plusieurs milliers d'emails par jour (des études estiment qu'en 2007 le spam représentera 99% (!!!) du volume global des courriers envoyés sur Internet, cf. http://www.lesnouvelles.net/articles/attaques/855-chiffres-record-pour-le-spam-en-2006.html?nid=1). C'est pour canaliser l'action de ces PC zombies Freenautes que notre FAI a décidé de bloquer le port 25. Enfin... bloquer... pas tout à fait... Nous l'avons vu plus haut, pour « sortir » de mon ordinateur, un courrier se dirigera d'abord - c'est un passage obligé vers la porte 25. C'est là qu'embarque tous les emails sortants ;-). Mais désormais, il ne la franchira pas librement. Il devra montrer patte blanche à un douanier intransigeant qui contrôle le trafic : - « Bonjour. Vous allez où ? » - « Euuuh... j'vais remettre un email pour tatie Jeanine au serveur SMTP de Free » - « OK. Vous pouvez y aller. Bon voyage » Le port n'est donc pas complètement bloqué. Il filtre simplement les courriels envoyés via un autre serveur SMTP que celui de Free. Jusqu'à présent, ma qualité de Freenaute ne m'empêchait pas d'utiliser le serveur d'un autre fournisseur. Bien qu'utilisant une connexion Free, je pouvais paramétrer mon Outlook ou mon Thunderbird en utilisant l'adresse d'un serveur SMTP étranger à Free. Par exemple, smtp.bidule.fr. C'est alors le serveur SMTP de Bidule qui se chargeait de remettre mes emails à ses destinataires (pas forcément abonnés à Bidule, d'ailleurs. C'est bien. Y'en a encore qui suivent ;-) Désormais, c'est impossible. De la même manière, si le virus qui a infecté mon ordinateur utilise un autre SMTP que celui de Free pour expédier ses prospectus viagresques ;-), l'envoi sera bloqué. A l'inverse, dans le cas où le douanier le laisse passer, parce qu'il utiliserait le serveur SMTP de Free, la guerre au spam n'est pas perdue. En effet, le serveur SMTP de Free intègre un système de filtrage - en autres, sur le contenu (mots clés) et la provenance - qui réduiront la propagation du spam. Vous l'avez compris, ce système de blocage du SMTP sortant est partiellement efficace parce qu'il ne traite « que » le courrier indésirable émis depuis les ordinateurs zombies connectés au réseau Free. Demain, nous recevrons encore des propositions plus ou moins malhônnetes provenant de serveurs SMTP non contrôlés par Free. Et sur la planète Internet, il y en a un certain nombre... En remerciant toutes les personnes qui nous ont aidé à rédiger cet article et... en nous excusant auprès des informaticiens puristes qui se sont arrachés les cheveux en nous suivant dans les raccourcis hasardeux (chuuut !!! ;-) que nous avons pris pour expliquer le circuit d'un courriel sur Internet. Ceci étant, si l'un d'entre eux souhaitent expliquer - par exemple - la notion de « port » à nos lecteurs en moins de 800 pages, sa littérature sera la bienvenue ;-) Justice JUSTE UN ACOMPTE Dans notre newsletter d'hier (cf. http://www.aduf.org/archives/pdf/0716.pdf), reprenant une information du journal La Tribune, nous vous informions que Free avait assigné France Telecom en justice pour pratiques anticoncurrentielles et demandait des dommages et intérêts d'un montant de 500 millions d'euros. En réalité, selon Le Journal du Net, il ne s'agit là que d'une provision, Free espérant récupérer plus... euuuh... beaucoup plus : http://www.journaldunet.com/0701/070109-free-ft.shtml. Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l'un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. Vous êtes sur Internet ;-) Toutes les marques de commerce, marques de service, logos et autres marques qui pourraient apparaitre dans cette newsletter appartiennent à leurs propriétaires respectifs.