Édition n°1140 Mercredi 17 septembre 2008 Youpi c'est le mercredi de la chronique d'un mercredi sur deux ZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz Ayé, c'est la rentrée. Bon, oui, je sais, il y a quinze jours c'était aussi la rentrée, mais, bon, des fois ça peut durer longtemps. Et puis tout le monde ne rentre pas au même moment. D'abord. Na ! Alors donc, disais-je, c'est la rentrée. L'occasion de faire un petit point sur le monde merveilleux des fournisseurs d'accès à internet. Du marché en temps que tel, mais aussi des offres de rentrée (tiens, qu'estce que je vous disais, hein ?), ce genre de chose. Le marché, pour commencer. Celui du haut débit fixe (parce que le pas vraiment haut débit mobile, limité à 500 Mo de transfert par mois, ce n'est pas vraiment du même ordre). Avec trois acteurs majeurs qui restent : Orange, le premier, en gros deux fois plus gros que son plus proche concurrent Free, et SFR en troisième position, qui s'il est à ce jour pas très éloigné de Free en terme de nombre d'abonnés, peine à en recruter de nouveaux. À eux trois ces acteurs majeurs regroupent environ 16 millions d'abonnés, les autres acteurs (Numéricable, Darty, ...) ayant ensembles seulement un peu plus d'un million d'abonnés. Coïncidence ou conséquence de cette concentration, les traditionnelles offres de rentrée que certains acteurs affectionnaient les années passées semblent bien ternes (au moins à ce jour :) ) aujourd'hui. Si du point de vue tarifaire il n'y a naturellement pas grand chose à attendre (après tout, nous avons en France globalement une offre peu chère par rapport à ce qui existe chez nos voisins ou même dans le reste du monde), du côté de l'innovation les choses semblent stagner. On assiste même, de la part de certains acteurs anciens ou nouveaux, à une sorte de retour en arrière, qui augmentant ses tarifs, qui ayant recours à des pratiques, euh, intéressantes (« pour dix euros en plus par mois, on vous offre, euh, dix euros de communications », mazette, quelle générosité !). Et ce ne sont pas les offres des nouveaux arrivants qui vont a priori changer la donne. L'offre de Bouygues Télécom, par exemple, paraît calquée sur ce que font les autres. Et pas juste sur les points favorables. (Vous êtes en zone non dégroupée ? Ah ben, c'est plus cher. Vous voulez pouvoir enregistrer des émissions ? Ah ben, faut le supplément qui va bien. Bref, vraiment bien lire les petites lignes.) Bref, pas vraiment réjouissante, cette rentrée. Tout au plus peut-on saluer l'apparition d'offres d'accès par satellite à des prix beaucoup plus raisonnables que par le passé. Bon, l'équipement de base reste cher, les performances plus que limitées et avec de nombreuses contraintes, mais, pour celles et ceux d'entres nous qui ont le malheur (enfin, malheur est peutêtre un peu fort, il y a bien pire que d'habiter en zone blanche) de ne pas être en zone éligible à l'ADSL, c'est une bonne nouvelle. Cela ne concerne qu'un petit nombre de gens (il y a a priori environ 500 000 lignes non éligibles en France, sur plus de 30 millions de lignes fixes actives), bien sûr, mais c'est une bonne nouvelle que de savoir que même dans ces conditions on peut rester relié au reste du monde. Il est dommage, en substance, que le marché arrivant à maturité et peut-être bientôt à saturation (le taux d'équipement des foyers en ordinateur, par exemple, pouvant constituer un frein) semble induire chez nombre d'acteurs une certaine passivité. Il y a pourtant de nombreux domaines où il est possible d'innover. Comme le démontrent les évolutions dont nous nous étions fait l'écho au propos du support chez Free par exemple (assistance de proximité, FAQ multilangues, ce genre de chose). [Oui, je sais, ces choses existent chez Free, forcément, mais c'est un exemple. Cette chronique n'est pas toujours un ensemble de doléances adressées juste à Free :-) ] Ou comme dans l'intégration des services, que ce soit ceux existants ou ceux qui pourraient être à venir. Parce que, parfois, on a l'impression d'être dans un univers un poil hostile, même pour les non-néophytes. C'est dire :) Le progrès plutôt que l'attentisme ou le passéisme, en d'autres termes. Yaka zonka :) À bientôt, Martin Vous êtes bien sur internet, mais comme notre adoré rédacteur en chef en titre se repose (juste pour une semaine, il revient lundi, ne pleurez pas :) ), ben, les liens ne sont pas forcément directement utilisables dans la version PDF. Il faut faire du couper/coller si votre logiciel ne les reconnaît pas. Enfin, quand il y en a, des liens, bien sûr, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui :)