Météo DSLAM Free

Edition n° 2002

Lundi 13 février 2012
13 février 1960, explosion de « Gerboise Bleue » la première bombe
atomique française d'une puissance de 70 kilotonnes, près de 15 ans
après l'utilisation de l'atome par les Américains pour abréger,
officiellement, la guerre contre le Japon. Le test aura lieu dans le
désert de Tanezrouf, en Algérie, et provoquera une violente réaction des
jeunes états indépendants du Maghreb...

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A la Une

LA GUÉRILLA ANONYMOUS
Anonymous, ou Anonyme(s), un regroupement d'activistes sur la toile
favorable à la liberté des droits d'utilisation des contenus, à la
liberté d'expression, sans limites. Ces derniers temps très actif avec
l'actualité Megaupload et sa fermeture par les autorités américaines.
Pas vraiment un groupement cohérent, mais plusieurs sites internet
agrégés autour de la démarche, agissant de partout. Une sorte de « super
conscience » libertaire du Web, née en 2006, très remuante depuis 2008
avec l'action contre l'église de Scientologie ou le géant Sony
(opération « Payback » en 2011). Comparable à ces réseaux informels qui
ont, pour certains analystes, favorisé les récents changements
politiques dans le monde arabo-musulman, le collectif Anonymous lance
régulièrement des cyber « attaques » contre des sites opposés à leur
philosophie de l'utilisation du Web, voire des pays ayant tendance à
vouloir censurer la Toile. Les Anonymous manifestent aussi dans la rue,
toujours affublés du masque de Guy Fawkes ou Guido Falxius, un
catholique anglais qui combattit les Espagnols aux Pays-Bas, avant
d'être exécuté en 1606 pour avoir conspiré contre la politique
religieuse jugée répressive du roi d'Angleterre Jacques 1er. En janvier
dernier, c'est au travers de l'opération « Blackout » condamnant les
projets de loi SOPA/PIPA du Congrès que le collectif fait reparler de
lui. Ciblés, le site de la Présidence de la République, celui de
l'Express ou encore ceux du FBI ou justice.gov. Tout récemment, le bras
de fer a pris une nouvelle tournure avec la mise en ligne d'une
conversation téléphonique datée du 17 janvier 2012 entre Scotland Yard
et le FBI où il était question des moyens de lutte contre Anonymous...
Le FBI fut d'ailleurs contraint de reconnaître l'authenticité de
l'enregistrement. Dernière acte fort en date, un « We Are Legion » en
bombe rouge à l'entrée du n° 4, rue Texel à Paris où siège l'Hadopi et
des logos Anonymous taggés de part et d'autre de la principale entrée.
Une forme de guérilla, ou les actions valent plus par leur accumulation
et leur publicité que par leur impact réel. Marquer les esprits,
déplacer les fronts de lutte, brouiller les pistes. Du « frapper et fuir
» pour une cause qui rappelle que l'accès aux données du Web et les
règles d'expression libre des opinions sont en train du muter et qu'il
est urgent d'en redéfinir les contours. Hadopi fait son Popeye Ca y est
! Après la prévention, les premiers dossiers viennent d'être transmis à
la Justice française pour y être instruits selon la procédure simplifiée
de l'ordonnance pénale (art. 495/524 et suivants du Code de Procédure
Pénal). Deux ans après la mise en place du dispositif de lutte contre le
piratage des droits sur Internet, les autorités judiciaires ont
désormais la possibilité de se prononcer sur la coupure de l'accès à
Internet pour ceux qui ont ignoré les mises en garde. Question, déjà
soulevée par l'AdUF, le dispositif juridique tient-il la route pour
opérer un vrai virage à 180° des habitudes ???? D'autant que les
Internautes auront désormais la possibilité de questionner sur le
terrain du droit la validité des arguments à charge. Certainement de
quoi alimenter les réflexions de l'actuelle opposition qui ne veut pas
du dispositif si elle venait à prendre l'Elysée en 2012 !
h t t p ://t w i t t e r. c o m/L _ A D U F h t tp: //www. f a ce bo
ok. com/ As s ocia t ion . de s . Ut ili s ateur s .d e.F r ee

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