Edition n° 2055 Mardi 29 mai 2012 DSLAM non joignable(s) Un 29 mai 1453 « très clivant » dirait-on aujourd'hui. Constantinople tombe aux mains des Ottomans conduits par Mehmet II. L 'Occident se trouve physiquement coupé de son héritage culturel grec et oriental. La vieille cité s'appellera désormais Istanbul. Constantin IX Paléologue, dernier empereur gardien de la tradition gréco-latine, meurt lors des combats qui opposèrent des forces largement favorables aux Turcs. 1 Actus Web FLOPBOOK FERAIT CRAINDRE LES PRÉMISSES D'UNE BULLE 2.0 Ou comment Facebook a raté son introduction boursière... Plus de 100 milliards de valorisation boursière attendue, des collaborateurs soudain millionnaires par paquets. Buzz sur le Net, unes des médias, couv' accrocheuses, agitation et effervescence tous azimuts. Facebook, le réseau planétaire qui compte près d'un milliard d'utilisateurs, allait casser la baraque, promis, juré, et inventer le nouvel ascenseur vers l'Eden du cash virtuel. Le rêve américain en mégatonnes ! Sauf que là, si ce n'est pas un four, ça y ressemble beaucoup car l'action dévisse plutôt sec depuis la semaine dernière ! Alors a-t'on mis du « vent en bourse » où faut-il attendre que la main du père Smith sauve des eaux, et d'abord de la risée, Marc Zuckerberg, devenu Midas à 28 ans ??? Chronique d'une gueule de bois au Nasdaq. Les faits Vendredi 18 mai, l'action Facebook fait son entrée à Wall Street. On appelle ça une IPO (Initial Public Offering). Introduite à 38 dollars, elle est vendue 42,05 dollars. Trois jours plus tard, pour la troisième fois consécutive, elle chute de 8,90 % pour clore à 31 dollars, soit un recul de 26,3 % en fin de séance. Rapidement la FIRA (Financial Industry Regulatory Authority), le régulateur américain des banques et de la finance, se met à douter du bon déroulement de l'introduction. Incompétence, tromperie, malversation ? Soudain, un léger répit, comme lorsque qu'un AVC vous terrasse. Mercredi 23 mai, le titre se stabilise à 32 dollars, 15,79 % de moins tout de même par rapport au ticket entrant... Le 25 mai, il repasse sous les 32 dollars en fin de journée. Et les observateurs de conclure que l'entrée en bourse du réseau social a tourné au fiasco. Pourquoi ? Derrière le miroir Savoir déjà que les banques qui auditent l'entreprise, évaluent le prix de l'action et le volume à introduire sont commissionnées sur le montant total de l'opération... A l'origine de la préparation, un consortium de 33 institutions financières pilotées par Morgan Stanley, associée à JP Morgan Chase et à Goldman Sachs. Les établissements chargés de l'introduction auraient déjà perçu pas loin de 100 millions de dollars au premier jour de la cotation lors d'opérations visant à soutenir le cours de l'action. Savoir que Facebook devait mettre initialement en vente 388 millions de titres à un prix compris entre 29 et 33 dollars. Sauf que, poussé par le buzz, on gonfle à la dernière minute de 25 % le nombre de titres à introduire et on en augmente au passage le prix ! A 38 dollars, l'entreprise voyait sa valorisation atteindre 80 fois ses bénéfices, soit 104 milliards de dollars, alors que Google, lors de son introduction en 2004, n'avait pas franchi le seuil des 20, malgré un modèle économique plus stable basé sur des recettes publicitaires. Selon le Wall Street Journal, un homme porterait la responsabilité de cette surévaluation : David Ebersman, le directeur financier de Facebook... Il aurait fait cavalier seul en prêtant une coupable oreille à son « confident » de chez Morgan Stanley, Michael Grimes, lequel l'aurait persuadé de la réalité d'une forte demande en actions Facebook de la part des investisseurs. Autre couac, et pas des moindres selon la presse américaine, les analystes de Morgan Stanley, Goldman Sachs et de JP Morgan Chase auraient néanmoins révisé à la baisse leurs prévisions (allez comprendre...) juste avant l'introduction et prévenus seulement quelques gros actionnaires, entraînant du coup le dépôt de nombreuses plaintes de la part de nombreux investisseurs s'estimant lésés. Facebook et ses pilotes financiers ont de leur côté immédiatement réagi en déclarant qu'elles étaient infondées et que les règles d'introduction avaient été respectées... Toujours est-il que si les soupçons d'une surévaluation artificielle sciemment entretenue par Morgan Stanley, doublée d'un manque de transparence envers tous ses clients s'avéraient fondés, le scandale serait sans pareil dans les annales de Wall Street et pointerait de nouveau du doigt la gloutonnerie des banques d'affaires. Au-delà de ces craintes, certains voient se profiler le risque d'une bulle spéculative dite « bulle internet 2.0 » et d'un krach des valeurs technologiques aux Etats-Unis. Et de rappeler que Facebook n'a vu son chiffre d'affaire croître que de 45 % au premier trimestre 2011, contre 100 % l'an passé. De plus, il a multiplié les gros investissements en rachetant l'application photo Instagram (1,2 milliards de dollars), une centaine de brevets auprès de Microsoft (550 millions) et une start-up du nom de Glancee pour une somme non connue... Des investissements beaucoup trop importants au regard de fondamentaux économiques encore incertains... A moins que les rumeurs insistantes de la sortie d'un Facebook Phone (la firme de Palo Alto emploie déjà une équipe d'ingénieurs venus de chez Apple) et l'intérêt de Marc Zuckerberg pour Opera, une société norvégienne qui a développé un navigateur Web destiné aux mobiles, ne viennent changer la donne. Mais c'est déjà une autre histoire !!! Sources : Le Monde, Challenges, Investir, Les Échos, Le Nouvel Observateur. h t t p ://t w i t t e r. c o m/L _ A D U F h t tp: //www. f a ce bo ok. com/ As s ocia t ion . de s . Ut ili s ateur s .d e.F r ee Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l'un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. Vous êtes sur Internet ;-) Toutes les marques de commerce, marques de service, logos et autres marques qui pourraient apparaître dans cette newsletter appartiennent à leurs propriétaires respectifs. [ [