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Edition n° 2105 du Jeudi 4 Octobre 2012
Le 4 octobre 1957 est rouge et spatial. Le premier satellite
artificiel, « Compagnon de voyage » ou Spoutnik en russe, est placé en
orbite terrestre par le lanceur R-7. Une peccadille aujourd'hui, mais un
pas de géant dans la conquête spatiale. Les Américains sont verts, et
pourtant, Spoutnik, ne pèse que 83,6 kg et mesure à peine 58 centimètres
! Cette première ouvre la course aux étoile qui aboutira à la conquête
de la Lune par les Américains, 12 ans plus tard. Sinon, le 4 octobre
1970, disparition à 27 ans de Janis Joplin, icône de la contre culture
hippie US.

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(Mesure faite à 17h20)

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Cyberespace, pigeons rebelles et gratte papier-clavier
La nouvelle guerre est déjà là. Diffusion avant hier soir, tard, à
01h05, d'un passionnant documentaire français sur la chaîne
franco-allemande Arte. Signée Antoine Vitkine, cette enquête intitulée «
La guerre Invisible », décrypte les préparatifs de la cyberguerre de
demain. Concrètement, elle explique comment d'anciens hackers isolés
travaillent désormais pour les États qui investissent des moyens
colossaux pour se préparer aux conflits virtuels. Le premier épisode a
lieu en Estonie en 2001, pays qui a fait l'objet d'une attaque en
provenance de la Russie. Moyen d'espionnage et de sabotage, le conflit
en ligne est déjà une réalité qui oppose régulièrement les Etats-Unis et
la Chine. Le documentaire revient notamment, au travers de témoignages
d'acteurs bien informés, sur l'injection d'un virus informatique qui a
probablement empêché une attaque préventive des installations nucléaires
iraniennes par Tsahal. En s'attaquant aux centrifugeuses qui
enrichissent l'uranium avec pour effet de retarder, d'au moins deux ans,
un programme cherchant avant tout à sanctuariser le régime des Mollahs.
Et ce n'est pas tout... Le civil est aussi une cible de choix.
S'attaquer depuis de simples ordinateurs aux transactions financières,
aux réseaux de transport terrestres et aériens, à la distribution de
l'eau, aux pipelines d'acheminement du pétrole et aux gazoducs pourrait
désorganiser durablement les économies des États et provoquer de graves
troubles sociaux. A ne pas manquer ! Rediffusion unique mais tardive le
mercredi 17 octobre à 03h:45. Autrement visible sur :
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-guerre-invisible--6954666.html Budget
2013, copie à revoir ! La fronde des « pigeons », dont les échos vous
sont peut-être parvenus, va-t-elle faire reculer le gouvernement ? C'est
ce que semblait sous-entendre aujourd'hui dans la matinale de France
Inter Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie et des Finances, en
confirmant qu'il allait mener des concertations ce jour même avec les
intéressés. Pour rappel, cette fronde est menée par nombre de dirigeants
de start-up françaises impliquées dans le WEB et les métiers des
nouvelles technologies. Ils considèrent que la taxation excessive des
cessions d'entreprises prévue par le Budget 2013 risque de nuire, in
fine, à l'activité économique en étouffant dans l'oeuf toute volonté
entreprenariale... Le mouvement « We are not Geonpi » s'est beaucoup
appuyé sur les réseaux sociaux pour faire son buzz et en appelle d'ores
et déjà à une manifestation ce dimanche devant le palais Bourbon. Il
agite aussi la menace d'une délocalisation des entreprises dont
l'activité numérique n'a pas de contrainte géographique en cas de
maintien d'un taux de taxation proche des 60 %, un taux mollement
contesté par Bercy... Du Web, du papier et des médias en général. Se
tiennent en ce moment même les Assises du Journalisme à Poitiers... En
préambule aux débats, ce constat implacable dressé par Jean-Marie
Charon, sociologue des médias. 2012 ? Une année marquée par la
disparition d'un quotidien historique, France Soir, et celle de la
Tribune au profit d'un semi-player avec une seule édition papier le
vendredi. Par son cortège de suppressions de postes aussi : France Soir
-138, La Tribune -115, Le Parisien -43, L'Équipe -46, Les Échos -55, Le
Monde -159, Paris-Normandie -83, EBRA - 110, Sud-Ouest/Midi Libre
-158... Et comment ne pas ajouter à la liste déjà longue le cas critique
du distributeur Prestalis qui envisage un millier de suppressions de
postes sur les 2500 qu'il compte ? Régulièrement pointé du doigt pour
expliquer ce déclin, le WEB dont le tuyau arrose les utilisateurs en
infos gratuites, interactives et arborescentes. Quelles sont dans ce
sombre contexte les solutions préconisées par la corporation ? Les
réflexions en cours semblent aller dans le sens d'un abandon des médias
électroniques gratuits, un temps expérimentés, au profit d'une formule
mixte, un modèle adopté avec succès par le New York Times aux Etats-Unis
où la profession a été amputée de 30 % de ses effectifs ces dix
dernières années. Reste à trouver un modèle d'exploitation pérenne
adapté aux réalités françaises : opter pour le semi-payant en mettant à
contribution le lecteur ? Faire payer les fournisseurs comme Google
ainsi que le souhaitent certains éditeurs de presse ? Ou miser sur les
annonceurs en impliquant davantage les régies publicitaires pour
identifier un lectorat coeur de cible et s'assurer de revenus ? Sans
doute les trois mon capitaine pour que le journalisme survive, sous
toutes ses formes, et avec lui notre liberté de point de vue. Sources :
Arte, Assises du Journalisme, France Inter, Libération, Nouvel Obs.
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