Météo DSLAM Free Edition n° 2107 du Lundi 8 Octobre 2012 Le 8 octobre 1871. Ca chauffe dans l'Illinois. La ville de Chicago, en grande partie construite en bois, s'embrase... Un tiers de la cité qui compte alors 300 000 habitants est détruite. Des centaines de victimes sont à déplorer. Ce gigantesque sinistre a cependant permis, sous la direction de l'architecte urbaniste William H. Burnham (le bien nommé, Burnham voulant dire en anglais, grosso modo, Brûle Jambon !) d'opter pour une architecture moderne où les gratte-ciel auront la part belle. Son XXème siècle commençait. DSLAM non joignable(s) : (Mesure faite à 17h10) 0 Salon du Lundi : tribunaux, utilité des gadgets et livres. La passe d'armes du Lundi. Free et SFR ont débattu aujourd'hui contradictoirement devant le tribunal de commerce de Paris au sujet de la plainte déposée par le trublion contre l'opérateur au carré rouge en juillet dernier. En toile de fond, l'affaire du subventionnement des mobiles et la concurrence déloyale que cela entraîne selon Free. Une pratique qui, selon les calculs du plaignant, revient à pratiquer des « taux d'usure de 300 ou 400 x ». Du côté des pouvoirs publics, on reconnaît que la subvention interpelle effectivement du point de vue de la transparence et l'on s'est engagé à faire des propositions y remédiant. La décision du tribunal est attendue pour la mi-novembre mais, d'ores et déjà, les opérateurs concernés (Orange, Bouygues et SFR) craignent une remise à plat du système... Et si nous prenions un peu de recul ? La cas de la Pomme... A peine sorti, l'Iphone 5 est au coeur des conversations que l'on soit geek, cadre, employé ou les trois à la fois... Toutes les couches sociales semblent prises par la magie de la marque à la Pomme. Celle qui eut le flair de trouver dans les ressorts de notre inconscient le déclic « I », le génial préfixe des trois produits de rupture imaginé par Steve Jobs après avoir pris les rennes d'une entreprise à la dérive depuis quinze ans. Ipad, Iphone, IPod, ou comment mon moi (I = Je en anglais...), ma singularité, se projettent dans un produit tactile, smart, branché, technologiquement en pointe. En gros, « J'existe +++ grâce à lui », les autres le voient et on appartient à la communauté élue. Reste maintenant à s'interroger sur les besoins réellement couverts par ces gadgets vendus à prix d'or, fabriqués dans des usines du bout du monde dont on dit qu'elles pratiquent des méthodes d'encadrement à la limite du supportable avec, régulièrement, des drames humains, des jacqueries d'ouvriers, et des interruptions des lignes de production que les médias relaient fréquemment. Un smartphone « Up to Date » cumule à lui seul ce qu'un ordinateur, une tablette et un écran TV fournissent en plus de la téléphonie. Son cycle de vie est généralement estimé à trois ou quatre ans. Or les nouveautés se bousculent actuellement tous les 18 mois à peu près et incitent les utilisateurs à délaisser un matériel encore parfaitement au niveau au profit d'un autre. Tous s'accordent à penser qu'un consommateur lambda ne peut, en un aussi court laps de temps, utiliser toutes les ressources et possibilités de son « I quelque chose », si tant est qu'il en ait un réel besoin. A quand une appli native pour détourner les transactions financières extra-terrestres ? D'autres, comme le très sérieux Wall Street Journal, que l'on ne peut soupçonner d'être l'agent du prosélytisme anti-consummièriste, s'interrogent sur le sens de cette boulimie de produits High Tech en temps de crise. Et prennent à l'appui des chiffres illustrant les sacrifices que certains foyers américains consentent à faire pour s'équiper de ces gadgets. 116 dollars de plus pour leur smartphone qu'en 2007 et 48 de moins pour l'alimentation, 126 de moins pour les loisirs ! Apple produit ses téléphones à un coût unitaire de 207 dollars pour un prix de vente public environ quatre fois supérieur. Ses marges actuelles en liquidités ont doublé en 18 mois et atteignent maintenant la mirobolante somme de 117 milliards de dollars ! A titre de comparaison, la NASA, l'agence spatiale américaine à qui l'on doit la conquête de la lune et la recherche actuelle d'une trace de vie microbienne sur Mars, dispose d'un budget annuel de... 16 milliards, dont 2,5 pour le robot Curiosity. Un exemple pas tant décalé lorsque l'on sait que l'exploitation de minerais de l'espace est une option sérieuse à l'épuisement de nos ressources terrestres. Une partie de ce pactole pourrait servir aux recettes fiscales des États, qui en ont bien besoin en ce moment, à améliorer les conditions de travail dans les unités de production, toutes externalisées, voire à réimplanter de l'activité socialement utile aux USA. Sauf que ces options sont loin d'être prioritaires puisque le tycoon du Net a annoncé ce printemps un programme de versement des dividendes d'un total de 45 milliards de dollars. Money, absurd money. Xavier Niel encore ! Balzac en aurait sans doute fait un personnage de sa « Comédie Humaine ». Une biographie signée de la plume d'un journaliste des Échos sort dans quelques jours aux éditions Michel De Maule. Le livre a pour titre « Xavier Niel, l'homme Free » et se veut sans concessions. C'est le deuxième ouvrage de cette rentrée autour de X. Niel après celui d'Aurélien Bellanger (« La théorie de l'information ») qui s'en est servi pour conter 40 années de révolution numérique en France. Reste à voir ce qu'il a dans le ventre. Plus dans une prochaine NL... Sources : le Figaro, Le Monde, Iliad. h t t p ://t w i t t e r. c o m/L _ A D U F h t tp: //www. f a ce bo ok. com/ As s ocia t ion . de s . Ut ili s ateur s .d e.F r ee Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l'un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. Vous êtes sur Internet ;-) Toutes les marques de commerce, marques de service, logos et autres marques qui pourraient apparaître dans cette newsletter appartiennent à leurs propriétaires respectifs.