Météo DSLAM Free Edition n° 2161 du Jeudi 11 Avril 2013 Le 11 avril 1241, journée de la pâtée hongroise. Les troupes de Batû Khan, petit fils d'un autre Khan, Gensis de son petit nom de scène, démolissent celles du Roi Bela IV à Mohi, en Hongrie. Faut dire que depuis 1237 les Mongols de la Horde d'Or se sont mis en tête d'avaler l'Europe en commençant par ravager la Russie, l'Ukraine et la Pologne... Ils atteignent après cette bataille décisive Neustadt, non loin de Vienne (Autriche), et lancent des raids en direction de la Croatie actuelle sur la mer Adriatique. L'Europe doit sa survie à l'annonce de la mort du Grand Khan Ogodei qui les fait refluer vers l'Est durant l'hiver 1242-43. L'Empire de la Horde d'or qui s'étendait sur la Russie méridionale des steppes, disparaîtra en 1502 au profit du règne des Tatars qui s'éteindra au XVIIIe siècle. DSLAM non joignable(s) : (Mesure réalisée à 17h29) 0 Des souris et des caïmans * Finance (s) Oz Les vieux Chinois disaient que le poisson pourrit par la tête. Aujourd'hui, c'est un éditorialiste d'un grand hebdomadaire de centre droit qui af f irme que le poisson pourrit par la bouche et qu'il exhale un fatal fumet sur nos élites, dans un contexte de déf iance cagoularde de (très) mauvais aloi. Ceci en écho à l'af faire du sieur Rasnuzac, janséniste de la rigueur publique le jour et magicien aux 600 000 coups helvètes la nuit, devenu nomade pour échapper aux questions de la presse depuis l'Aveu. Quel rappor t alors avec notre NL ? Celui-ci. Non contente de fouler au pied la ver tu élémentaire d'un élu du peuple, une disposition morale à nouveau discréditée depuis la dérégulation dogmatique des années '80 dont la championne vient de décèder, cet te fossoyeuse af faire met en lumière une pratique for t appréciée des entreprises géantes du Web, celle de l'évasion f iscale massive. Ce business très lucratif est trusté par ceux que les milieux autorisés appellent les Big Four. Un ensemble de quatre sociétés (Deloitte, PricewaterhouseCoopers, KPMG et Ernst & Young) qui emploient 700 000 salariés dans plus de 150 pays pour un chiffre d'affaires annuel proche des 100 milliards de dollars. Spécialisées dans l'optimisation fiscale, et non la fraude, elles disposent de laboratoires appelés « centres d'innovation fiscale » où des mathématiciens conçoivent des outils financiers d'une extrême complexité échappant à la compréhension des agents du fisc. Afin d'éviter de tomber dans l'illegalité, cet oligopole règnant sur la planète f inance exploite astucieusement les vides juridiques des États et vend aux entreprises des « niches fiscales » leur permet tant d'échapper aux taxes des pays où elles exercent leur activité. Pour éviter de laisser la moindre trace de ce business susceptible de donner un jour du grain à moudre à la loi, les Big Four s'interdisent l'envoi de courriers ou de f ichiers informatiques à leurs clients d'après un récent rappor t d'enquête du Sénat américain. Leurs commerciaux, tous issus d'une sélection impitoyable, expliquent à leurs interlocuteurs de vive voix le dispositif d'optimisation f iscale ou le décrivent sur un tableau qu'ils ef facent immédiatement après chaque entrevue. Avec de tels procédés, Google, client de Ernest & Young, a réussi à faire baisser sa contribution hors des Etats-Unis à 3 % grâce à ses f iliales en Irlande, aux Pays-Bas et aux Bermudes. Depuis, ce tour de passe-passe f iscal est devenu célèbre sous le nom de « double irlandais ». Et il n'est évidemment pas le seul, puisque la plupar t des grandes entreprises du Web comme Microsof t, Apple, Amazon ou Ebay font appel aux ser vices des Big Four. Le Commissariat Européen s'occupant des questions de f iscalité, estime à quelques 1000 milliards d'euros par an la moins-value pour les caisses des États de l'Union. Une somme colossale qui contraint maintenant les pouvoirs politiques dans leur ensemble à repenser la distinction entre la fraude f iscale basée sur des moyens prohibés pour se soustraire à l'impôt et l'évasion f iscale s'appuyant sur les zones floues du droit. En France, le gouvernement actuel n'a toujours pas trouvé la parade pour une f iscalité globale plus juste, le rappor t Colin-Colin étant jugé peu réaliste, tant est si bien que le budget 2014 risque de faire chou blanc sur cet te délicate question. Il est donc évident qu'il n'est plus ici question d'éthique ou de morale publique (l'on voit mal d'ailleurs pourquoi les entreprises privée en seraient dépourvues par principe...) mais aussi de préservation de l'emploi sur fond de chômage structurel en Europe. Le recours à l'ingénièrie fiscale et financière ne fait que renforcer les puissants dans certains secteurs en éliminant les concurrents plus faibles, sauf s'ils venaient à accepter les mêmes pratiques tarifées jusqu'à 1000 euros l'heure au passage. Un exemple ? Le bras de fer entre les libraires français et allemands avec Amazon, passé maître dans cet art de l'enfumage fiscal qui lui confère un avantage concurrentiel décisif. Source : Courrier International via le Stern (Allemagne). * Caïmans : nom donné au XVIe siècle aux bandits qui écumaient la région de Montpellier. h t t p ://t w i t t e r. c o m/L _ A D U F h t tp: //www. f a ce bo ok. com/ As s ocia t ion . de s . Ut ili s ateur s .d e.F r ee Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l'un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. 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