Humeur DSLAM Free Edition n° 2174 du Mercredi 11 septembre 2013 Du conflit dissymétrique. Impossible d'y échapper en ce 11e jour du dernier mois de l'été. Le 11 septembre 2001, quatre avions de ligne américains percutent les tours jumelles du World Trade Center, le bâtiment du Pentagone, le dernier s'écrasant au sol, après que ses passagers eurent désespérément essayé d'en prendre le contrôle. Un film saisissant, Vol 93, a d'ailleurs été tourné sur le sujet en 2006 par le cinéaste Paul Greengrass. Caméra subjective sur l'épaule, effets et énorme malaise garantis ! 3000 personnes perdent la vie, beaucoup dans des conditions atroces, brûler ou se jeter dans le vide. Le monde est saisi d'effroi et la ville de New York mettra des années à panser ses plaies. Et l'Amérique de se tenter de se remettre des deux guerres dont ces attentats sont à l'origine... DSLAM non joignable(s) : 0 (Mesure réalisée à 14h41) Free comme Jobs ! Jobs au 16 VLQ Un biopic sur Jobs projeté en avant première il y a quelques jours au 16 VLQ, coeur de Free, domaine Niel, son fan n° 1. Sauf que, une poignée de minutes avant la projection, tombe l'aléa « Allo papa bobo ». Zut, il faut filer... Fort heureusement, en en reparlant le lendemain autour d'un café, une spectatrice nous propose ce qui suit. Même si je suis une néophyte sur le sujet Apple, I Mac et Macintosh, et que je sois bien incapable de confronter le film à la réalité de la vie de Steve Jobs, je dois dire que je trouve cet opus vraiment bien fait. Ce que j'en retiens, c'est que Steve Jobs, contrairement à ce que je croyais, n'est pas un ingénieur, c'est un visionnaire, un manager, un homme d'affaire qui a voulu réinventer l'utilisation des machines à calculer, en poussant un ingénieur, un geek complètement décalé, à croire qu'il pouvait inventer quelque chose de jamais fait. Une révolution. Le thème central du film est : « ne faisons pas du meilleur Windows, faisons autrement ». Ce n'est pas sans rappeler le « yes we can » d'Obama, ou encore le rêve américain : comment créer une des entreprises les plus florissantes du monde depuis un garage, avec l'aide de trois geeks et de personnages sortis de nulle part tel « le gamin du coin de la rue ». A l'origine du coup de génie de Jobs ? Un trip sous LSD et un voyage en Inde, une méditation profonde baignée d'un hippisme soixante-huitard. Ou comment se débarrasser du carcan des pesanteurs américaines pour mieux les appréhender et les surpasser. Le film est traversé de clins d'oeil qui brossent les contours du personnage : Jobs se rend à la fac pieds nus, assistant aux cours sans être inscrit, dans le seul but d'apprendre, infidèle, froid et détaché des soucis de ces semblables. Son seul objectif : se réaliser lui-même à travers Une Idée. La conclusion ultime : le choix du nom Apple qui se fait au détour d'un feu rouge, sur la route. Moins de 5 minutes lui suffisent pour imaginer cette Pomme dont peu de gens à l'heure actuelle ignorent encore le sens. Le personnage de Woz est attendrissant. C'est le génie qui a l'idée géniale, mais qui ne s'en doute absolument pas. On comprend comment Jobs l'a poussé à créer, à partir de rien, un objet culte aujourd'hui utilisé par tous. Ce qui n'est pas sans rappeler l'association Niel/Boutruche, lorsque le fondateur de Free charge celui-ci de d'imaginer une box triple play qui n'existe nulle part encore. Coup d'éclat, coups bas. La déchéance : manoeuvres des actionnaires, mauvais choix stratégiques, un Jobs affaibli par un procès l'opposant à la mère de sa fille, qu'il ne souhaite pas reconnaître par « manque de temps ». Coup de grâce, un projet de traitement de texte baptisé Liza, du nom de cette même fille écartée, qui fera fondre tous les bénéfices d'Apple. Personnage paradoxal que ce Jobs : fils adoptif qui ne comprend pas pourquoi il s'est trouvé abandonné et qui abandonne sa propre fille, avant de perdre la paternité du projet Liza lequel finira par péricliter... La grande leçon de vie qui se dégage de ce « Jobs » est celle-ci : ce n'est qu'en touchant le fond que l'on remet les pieds sur terre. Celle d'un homme torturé et déchiré entre vie familiale et vie professionnelle. Curieux croisement d'ailleurs. S'il n'a pas choisi la première, c'est pourtant elle qui lui apportera la vraie paix intérieure. L'esprit Apple est en fait celui de Jobs, perdu toute une décennie, et qu'il retrouve pour faire de la Pomme la machine à cash que l'on connaît aujourd'hui. Le parallèle avec Free s'impose lentement et ses deux champions fusionnent dans une étonnante et évidente similitude. Free est certes une entreprise. Mais c'est surtout une communauté bien particulière, une sorte de phalanstère high tech, où les volontés convergent vers ce qu'a imaginé et voulu un jour son créateur. J'ai sans doute un parti pris qui n'a rien à voir avec le film, mais j'ai été bluffée par la prestation d'Ashton Kutcher qui investit complètement le personnage de Jobs tel qu'il fut. Froid, direct, passionné, capable d'électriser les foules par un simple discours qui est d'ailleurs est le point de départ du film. On découvre un Steve Jobs, apaisé et sûr de lui, tenant un show à l'américaine (on pense à un certain 10 janvier 2012) qui, malgré ses cheveux grisonnants, n'a pas perdu une once de ce génie oratoire qu'il a toujours porté en lui. h t t p ://t w i t t e r. c o m/L _ A D U F h t tp: //www. f a ce bo ok. com/ As s ocia t ion . de s . Ut ili s ateur s .d e.F r ee Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. 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